Le
chemin des contrebandiers du Val d'Arly
Randonnée découverte
en skis de montagne ou raquettes à neige
Compte-rendu et
photos édition 2004
Compte-rendu
de l’édition
2005
3e
Chemin des contrebandiers du Val d’Arly :
Toujours plus de randonneurs sur les sommets pralins
Quel succès ! Deux fois plus de participants que l’an
passé et une excellente ambiance auront fait de la balade un
beau souvenir de fin de saison.
Initialement prévue le 27 mars 2005, la randonnée des
contrebandiers aura été décalée d’une
journée pour éviter la pluie. Un choix judicieux et qui
n’aura pas pesé sur le nombre de participants, 110 en
tout. C’est très exactement le double de l’an passé.
Il faut dire que nombre d’habitués étaient de retour
pour le cru 2005, ramenant souvent avec eux des amis. En raison des
conditions de neige, le parcours avait aussi été modifié.
Il ne partait plus de Chevan mais du sommet de Ban Rouge, tirant ensuite
tout près du col de Véry.
Malgré de nombreux nuages, les paysages étaient superbes
et la bonne humeur au rendez-vous. Nouveauté cette année,
des œufs en chocolat étaient disséminés sur
le parcours. Les gourmands s’en sont donnés à cœur
joie. Il valait d’ailleurs mieux les manger de suite, au cas
où les douaniers postés sur les sommets fassent trop
de zèle !
Bravo aux frères Bibollet (habillés en vieilles tenues
de montagnards avec skis de rando, chaussures et fixations d’époque
!) et à tous ceux qui s’étaient costumés.
Grâce à eux, l’ambiance était vraiment à l’époque
des contrebandiers. Un coup de chapeau également à Nicolas,
malvoyant, qui a fait l’intégralité du parcours
malgré l’absence de son chien guide. On est admiratifs.
Merci aussi à Marie-Paule Périnet-Marquet, guide du patrimoine,
qui est venue raconter l’histoire de ces fraudeurs qui opérèrent
entre 1860 et 1923.
Nous avions le plaisir d’accueillir Mme Socquet, épouse
de feu Charles Socquet, autour du livre « Le contrebandier du
Val d’Arly ». Sa présence chaque année nous
touche beaucoup.
Enfin, merci aux services des remontées mécaniques qui
ont offert les forfaits et nous ont aidés dans la logistique
tout au long de la journée (acheminement du matériel,
appui des pisteurs secouristes, etc). Notre reconnaissance va également à Intermarché Domancy
qui offrait les repas et à TSL pour ses lots et ses jalons de
balisage.
Mais les héros du jour restent bien entendu l’ensemble
des douaniers et contrebandiers de Praz Montagne FFME qui ont encadré bénévolement
la balade. Très applaudis par les participants, tous étaient
ravis de donner de leur temps pour l’événement.
Il faut dire qu’avec une telle ambiance, c’est un bonheur
d’être bénévole !
Album photos
Compte-rendu de l'édition
2004
Les trafiquants de crozets
courent toujours
Ils étaient nombreux
samedi à être venus renforcer les effectifs des contrebandiers
de Praz Montagne. Le club FFME aura compté près de
60 fraudeurs qui, armés de leurs seuls skis ou raquettes,
ont donné du fil à retordre à des douaniers
dépassés par les événements.
C’était
jour d’affluence sur les crêtes dominant Praz-sur-Arly.
De mémoire de douanier, on avait plus vu ça depuis
longtemps. Le col de Basse Combe et les cimes dominant Véry étaient,
samedi, le théâtre d’un jeu du chat et de la
souris, comme au bon vieux temps de la Zone Franche (1860 – 1923).
Tel était le rendez-vous proposé par le club Praz Montagne FFME
(1). Ce « 2e chemin des contrebandiers du Val d’Arly », baptisé ainsi
en hommage au docteur Socquet, était plus qu’une randonnée
découverte sur les sommets du domaine skiable. Il se voulait une rencontre
avec l’Histoire et la nature.
Les 55 participants sont donc partis sur les chemins balisés par les
contrebandiers pralins. Certains, pour mieux s’imprégner de l’ambiance,
avaient enfilé de superbes costumes d’époque.
Après une approche en télésièges, direction Basse
Combe et son joli valon. Au bout d’une demi-heure de marche, la rencontre
a lieu. Le chef de contrebande est du pays, cela ne fait aucun doute. Pipe
et grosse voix bourrue étouffent les consignent pourtant strictes :
passer dans le plus grand secret la marchandises tant attendue, des crozets
au doux parfum de lard.
Les contrebandiers amateurs ne s’en laissent pas compter et c’est
avec des stratagèmes aussi variés qu’ingénieux qu’ils
dissimulent le précieux chargement, direction Véry.
Les douaniers, eux, ne font pas dans la discrétion. Ils sont bien visibles
sur la crête du mont de Vorès. La fouille est légère.
L’Etat ne fera pas grandes recettes avec des agents aussi peu zélés.
Les deux gendarmes sont plus préoccupés à faire écouter
aux randonneurs le chant du tétras-lyre, ce joli coq de bruyère
qui niche dans les environs, qu’à récolter les taxes.
Car,
au delà du rendez-vous avec l’Histoire, Praz Montagne
a fait de cette randonnée une opération destinée à sensibiliser
le public à la faune locale. Le tétras-lyre est l’objet
d’attentions particulières de la part de la municipalité.
Les organisateurs ont donc souhaité apporter leur pierre à l’édifice
en organisant un concours sur les chants d’oiseaux et en
distribuant une carte présentant les zones d’hivernage
de ces animaux.
Après deux bonnes heures de marche face au mont Blanc, les contrebandiers
ont pu déguster un bon buffet et finir la journée dans la bonne
humeur. Les « Praz Montagnards », eux, étaient ravis du
succès de l’opération.
« Nous avons eu encore
plus d’inscrits que l’an passé. Les conditions étaient
idéales pour signer un deuxième succès, d’autant
que l’organisation était parfaitement rodée.
Avec 15 bénévoles répartis sur le parcours
et l’appui logistique précieux des remontées
mécaniques, les randonneurs ont pu profiter de la balade
en toute sérénité. »
D’ailleurs, plusieurs d’entre eux annonçaient déjà leur
envie de participer à l’édition 2005. Certains avaient
fait la route de loin pour ce seul week-end : les Bouches-du-Rhône, Paris,
la Somme… Quand on souhaite devenir contrebandier, il faut savoir faire
du chemin.
(1) Fédération
Française de la Montagne et de l’Escalade |